les souvenirs de ces derniers mois
le temps file, l'envie d'écrire est présente mais je reste absente
L’automne s’est désormais installé, laissant derrière lui un été éreintant. Il est temps pour moi de m’asseoir à mon bureau, une tasse de thé bien chaude entre les mains, et d’étirer doucement mes doigts pour mieux vous écrire.
Plus le temps passe, plus il m’est difficile d’apprécier l’été à sa juste valeur : trop de chaleur, trop d’humidité, des nuits agitées, et une fatigue qui s’accumule. Cette année, la saison a été marquée par des décès qui m’ont chamboulés, une angoisse (beaucoup) trop présente, de nouveaux soucis de santé, un manque de sommeil évident et une lassitude constante.
Il va sans dire que j’attendais l’automne plus que jamais. L’an dernier, j’avais hâte d’être en octobre parce que cela signifiait un voyage d’une vingtaine de jours au Japon, mais cela voulait aussi dire que je passerais mon mois préféré loin de Paris, loin du temps automnal et de cette énergie si particulière qui me fait tant de bien.
L’automne, pour moi, est une saison de régénération, un moment où ma magie intérieure se remet à vibrer. J’ai envie de redécorer mon espace, de créer de mes mains, de me recentrer, de souffler. J’en ressens profondément le besoin après ces mois bouleversants.
Et pourtant, dans les interstices douloureux et sombres de ces derniers mois, se sont glissés des éclats de lumière — des moments de bonheur si intenses qu’ils faisaient briller mes yeux.
Sir Ian McNuggets
Avec mon compagnon en début d’année nous avons décidé d’adopter un petit chaton qu’on a appelé Sir Ian McNuggets (ou bien Nuggets tout simplement). Les débuts furent très difficiles pour moi (montée d’angoisse), il est tombé malade, j’étais constamment sur le qui-vive.
Mais depuis tout s’est apaisé et c’est un bonheur constant de le voir réclamer des câlins, jouer, roucouler en courant, me donner des coups de tête pour des papouilles, faire des câlins avec Cosmos.



Prague
Ce que je retiendrai surtout de l’année 2025, c’est notre voyage à Prague avec mon amie Pauline. Notre dernier voyage ensemble remontait à 2019, à Vienne, que nous avions adoré. Prague était une ville que je rêvais de visiter depuis longtemps, culturellement et magiquement fascinante.
Prague est véritablement magique. Je me souviendrai toute ma vie du moment où nous sommes sorties du métro, et avons aperçu la ville pour la première fois. Des frissons ont parcouru mon corps, et je me suis dit : « Wow. »
Nous y avons passé six jours merveilleux et magiques, à visiter des bibliothèques, des musées, chasser les signes d’alchimie dans les rues; boire des bons cafés et regarder des films le soir toutes les deux.
Je le dis ici, même si tu le sais déjà : merci Pauline. Merci pour tout.



Lâcher prise … et souffler.
Deux mots que j’ai longtemps trouvés inaccessibles.
Lâcher prise sur mon corps et les attentes que j’en ai.
Lâcher prise sur la pression que je m’impose à propos de mes nombreux projets personnels.
Lâcher prise sur cette peur constante de décevoir.
Et puis … souffler.
Me concentrer sur ma santé mentale, sur mes besoins, sur ce qui me fait du bien.
Prendre une journée pour aller à Disney avec mes amis et ma filleule de quatre ans, que j’aime plus que tout. Tester de nouveaux cafés avec Pauline — et être déçue, donc confortées dans notre routine habituelle. Prendre le temps de tricoter une écharpe pour son anniversaire. Écrire. Tirer les cartes. Me replonger dans du code pour créer le blog de Pauline (allez-y, c’est super !).
Ma bibliothèque de connaissance
Ces derniers temps, j’ai ressenti le besoin de me recréer une petite bibliothèque mentale. Un espace à moi, où je peux rassembler mes recherches, mes sujets de prédilection, mes curiosités. J’ai donc commencé à construire une page Notion qui regroupe tout cela — une sorte de cabinet de savoirs personnels.
C’est ma manière à moi de réfléchir à nouveau, de nourrir ma curiosité, de me sentir moins “rouillée”. Parfois, j’ai cette impression étrange de devenir moins intelligente, moins capable de penser profondément dans cette ère où tout va trop vite, où tout se consomme et s’oublie. Ce petit espace devient alors une façon douce de reprendre le fil : lire, apprendre, comprendre, et me rappeler que mon esprit a encore envie de s’émerveiller.
Et peut-être que c’est ça, finalement, ce que j’attendais de l’automne : un retour à moi.
Après les mois brûlants, les nuits agitées et les pensées dispersées, j’ai envie de silence, de lenteur, d’enracinement. D’écouter à nouveau le monde bruire doucement autour de moi — les feuilles qui tombent, la pluie contre les vitres, le ronronnement de Nuggets endormi sur le plaid.
J’ai envie de remplir mes journées de petites choses tranquilles : lire avec ma bougie préférée, noter mes idées dans mon carnet, créer et réfléchir. Laisser le temps reprendre sa forme naturelle, sans courir après quoi que ce soit.
Il y a, dans l’air d’octobre, quelque chose qui apaise et qui remet les choses à leur place. Comme si tout ce qui était éparpillé trouvait soudain un nouvel ordre. Comme si moi aussi doucement, je redevenais entière.
A très vite,
Candice







Très beau ce billet